La collapsologie popularisée en France par Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai “Comment tout peut s’effondrer” est un courant de pensée qui étudie les risques d’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle et les modèles de civilisations qui pourraient y succéder. Elle trouve un écho particulier en France depuis la publication en 2015 de cet essai qui s’est vendu à plus de 45.000 exemplaires. Mais la paternité devrait être attribuée à l’ingénieur et essayiste russo-américain Dmitry Orlov qui a ét le premier à théoriser 5 stades qui caractérisent un effondrement (lire “L’effondrement de sociétés complexes”).
Mais ne vous laissez-pas tromper par la vision cinématographique Hollywoodienne, ni par les univers apocalyptiques qui lui sont associés. L’apocalypse signifie d’ailleurs en Grec “dévoilement” ou sous un aspect religieux, “révélation”. L’effondrement n’est donc pas la fin du monde, mais plus certainement la fin d’un monde, celui que nous connaissons avec sa multitude de services assurant nos besoins de base : eau, alimentation, logement, habillement, énergie. À chaque fois que, dans l’histoire, une civilisation ou une espèce animale a atteint une “crise de complexité”, elle s’est effondrée. L’exemple de l’empire Romain démontre que, son coût de fonctionnement, l’autoritarisme de sa gouvernance et la première forme d’inflation monétaire (par dilution de la quantité d’or et d’argent dans la monnaie) furent les principales raisons de sa chute. Les dinosaures, eux, étaient si parfaitement adaptés à leur environnement, qu’ils n’ont pu survivre lorsque ce dernier s’est dégradé. La vie s’est malgré tout poursuivie avec des espèces plus petites mais disposant d’une plus grande capacité d’adaptation.
Ces deux exemples sont à l’image de notre monde globalisé où les entreprises font fabriquer dans les pays les plus appropriés, pour des raisons évidentes de coût, de disponibilité de matière première, de laxisme vis-à-vis de la pollution… L’hyper-optimisation de l’économie mondiale n’a d’égal que sa grande fragilité en mode dégradé. Les récents événements (grèves, manifestations, Covid-19…) ont pu, sans contestation possible, le démontrer.
Nous constatons tous le réchauffement climatique (rebaptisé “changement climatique” pour être moins anxiogène) — qu’il soit ou non relié à l’activité humaine — l’exploitation de plus en plus difficile des gisements pétroliers (pétrole de schistes, forages en mer de plus en plus profonds…), la destruction des écosystèmes, de la biodiversité, l’acidification et l’anoxie des océans (diminution drastique du taux d’oxygène), la fin prévisible de l’agriculture liée au pic du phosphate…
L’engouement pour la collapsologie, s’il est un signe des temps, témoigne de la prise de conscience grandissante, que des changements brutaux et violents adviendront probablement. Il ne s’agit pas là d’une prophétie biblique, ni d’une conspiration mondialiste quelconque, mais de constats scientifiques. Ni la COP26-27-28… ni la “transition écologique” promue par nos politiciens n’y pourront rien changer. Alors, qu’attendez-vous pour suivre nos formations survie/survivalisme/anti-crise/preppers.